Les stèles 1815
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La stèle Picton
Blessé la veille aux Quatre-Bras, le général Picton mourut à la tête de ses troupes à cet endroit.
Surnommé le « combattant en jaquette », le général Thomas Picton, originaire du Pays de Galles, commandait ses troupes avec détermination, armé de son parapluie et coiffé d’un haut de forme. Il mourut le 18 juin 1815, à la tête de ses unités, sur le champ de bataille de Waterloo.
La stèle marque l’endroit où il trouva la mort, rappelant le rôle clé de ce commandant dans les combats qui précédèrent et suivirent la bataille décisive contre Napoléon.
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Stèle « The Royal irish rangers »
Situé sur le champ de bataille de Waterloo, le Monument The Royal Irish Rangers rend hommage aux soldats irlandais qui ont combattu aux côtés de l’armée britannique lors de la célèbre bataille du 18 juin 1815. À l’époque, de nombreux régiments britanniques comptaient des troupes venues d’Irlande, engagées sous le commandement du duc de Wellington pour faire face aux forces napoléoniennes.
Ce monument rappelle le sacrifice et le courage de ces hommes, venus de loin pour participer à un affrontement décisif pour l’histoire de l’Europe. Érigé par le régiment The Royal Irish Rangers, il symbolise la mémoire des régiments irlandais et perpétue le lien entre passé et présent.
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La stèle au 8e régiment d’infanterie de ligne
Le 8e régiment d’infanterie de ligne fait partie des unités françaises engagées dans les assauts les plus violents de la bataille de Waterloo.
Cette stèle, érigée à proximité du champ de bataille, rend hommage à ce régiment qui s’est illustré par sa bravoure et sa ténacité.
Durant les combats, le 8e est notamment engagé dans les attaques contre les positions alliées situées près de La Haie Sainte, un point stratégique défendu bec et ongles par les Britanniques. Malmenés par le feu des fusils et de l’artillerie ennemie, les soldats du 8e continuent d’avancer sous les ordres de leurs officiers, incarnant l’obstination de l’armée napoléonienne jusqu’à ses derniers instants.
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La stèle de la Royal horse artillery
La stèle de la Royal Horse Artillery (RHA) marque l’une des positions tenues par cette prestigieuse unité britannique durant la bataille de Waterloo.
Rattachée à l’armée du duc de Wellington, la RHA se distinguait par sa grande mobilité : ses canons légers, montés sur roues, étaient tractés par des chevaux, permettant un redéploiement rapide sur le champ de bataille. Le 18 juin 1815, ses artilleurs jouent un rôle crucial dans la défense des lignes alliées, en tirant à courte portée sur les charges françaises.
Ce monument simple, parfois discret aux yeux des visiteurs, rappelle l’extrême tension de cette journée, où chaque pièce d’artillerie pouvait changer le cours d’un affrontement.
Chemin des vertes bornes, 1420 Braine-l’Alleud (chemin entre la butte du lion et Hougoumont)
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La stèle Augustin Demulder
Cette stèle rend hommage à Augustin Demulder, un jeune soldat belge engagé dans la Grande Armée napoléonienne.
Né en 1797 à Lessines, il rejoint les rangs du 2e régiment de chasseurs à pied de la Garde impériale, une unité d’élite. Le 18 juin 1815, Augustin tombe au combat dans les derniers affrontements de la bataille de Waterloo, à tout juste 18 ans. Sa stèle se dresse à l’endroit même où il a été retrouvé, rappelant le sacrifice de ces milliers de jeunes gens, souvent anonymes, emportés par la violence de l’histoire.
Elle symbolise aussi le destin complexe des Belges en 1815 : certains se battent pour Napoléon, d’autres aux côtés des Alliés.
Aujourd’hui, cette modeste pierre marque un moment suspendu du passé, un hommage à la jeunesse perdue dans le fracas des empires.
Chemin des vertes bornes, 1420 Braine-l’Alleud (chemin entre la butte du lion et Hougoumont)
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La stèle au 21e régiment d’infanterie de ligne
La stèle commémorative dédiée au 21e régiment d’infanterie de ligne est située à environ 500 mètres à l’est de la Butte du Lion, à proximité immédiate de la Ferme de la Haie Sainte. C’est précisément en ce lieu, le 18 juin 1815, que le 21e régiment français, faisant partie de la division Marcognet, mena une attaque courageuse et déterminée contre les forces anglo-écossaises. Ces dernières appartenaient à la brigade commandée par le major général Pack, qui tenait fermement ses positions.
L’assaut du 21e régiment, bien que marqué par un grand héroïsme et une discipline remarquable, se heurta à une résistance acharnée, illustrant la violence et l’intensité des combats qui se déroulèrent ce jour-là.
Cette stèle rappelle ainsi le sacrifice et la bravoure des soldats français engagés dans cette phase cruciale de la bataille, contribuant à la mémoire historique de cet affrontement décisif.
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La stèle de l’escadron polonais
La Stèle de l’Escadron Polonais se situe dans l’enclos du Monument de l’Aigle Blessé. Elle commémore les 109 soldats polonais de l’escadron intégré à la Garde Impériale de Napoléon. Ces hommes participèrent activement à la bataille de Waterloo en 1815, où ils firent preuve d’une grande fidélité et d’un courage soutenu jusqu’à la fin des combats.
L’escadron polonais faisait partie des unités étrangères qui composaient la Grande Armée et joua un rôle important dans les dernières phases de la bataille.
La stèle porte la mémoire de ces soldats venus de Pologne, engagés au service de l’Empereur dans un contexte européen particulièrement complexe.
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La stèle à la jeune garde
Cette stèle rend hommage aux soldats de la Jeune Garde impériale tombés lors de la bataille de Waterloo, le 18 juin 1815. La Jeune Garde, composée de jeunes recrues mais animée d’un esprit d’élite, fut engagée dans les derniers combats acharnés de la journée, notamment autour du village de Plancenoit. Ce monument sobre et émouvant rappelle le sacrifice de ces soldats qui, malgré leur jeunesse, ont affronté la violence des assauts prussiens.
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Les diverses plaques 1815
Outre les grands monuments et les stèles bien connues, le champ de bataille de Waterloo et ses environs recèlent d’une multitude de plaques commémoratives, parfois bien cachées.
Elles rendent hommage à un régiment, un officier, un épisode précis, ou marquent tout simplement un point stratégique ou symbolique. Certaines sont le fruit d’initiatives nationales, d’autres ont été posées par des familles, des passionnés ou des associations historiques.
Un véritable jeu de piste pour les curieux d’histoire.